Films Sons spécifiques Sons associés Trajectoires
F25 IMMEMORIAL ➜ S57_S47_S 72 ➜ / _/ _ / _/ ➜ T47_T46_T53
F1 LES LIEUX DE MON ENFANCE ➜ S1_S2_S3 ➜ S4_S33_S10 ➜ T4_T10_T40
F2 LE GRENIER ➜ S4_S5_S6 ➜ S54_S14_ / ➜ T4/
F3 LA CAVE ➜ S7_S8_S9 ➜ S5_S6_S37 ➜ T7_T8_T9
F4 DANSER L’ESPACE ➜ S10_S77_ S48 ➜ S51_S43_S45 ➜ T10_T11_T12
F5 LE REGARD DE MON PERE ➜ S13_S14_S15 ➜ S5_S8_S30 ➜ T41_T48_T70
F6 L’AGE DE MA MERE ➜ S19_S47_ S17 ➜ S57_S59_/ ➜ T27_T71_T47
F7 QUAND ON N’A PAS D’MEMOIRE ➜ S20_ S21_/ ➜ S76_/ _/ ➜ T20/
F8 L’ALBUM PHOTO ➜ S11_S12_/ ➜ S72_S76_S75 ➜ T40_T46_T53
F9 VALENTINE ➜ S9_S57_S25 ➜ S66_S75_S72 ➜ T46_T48_T53
F10 NOS RÊVES ➜ S28_S29_S30 ➜ S43_S50_S55 ➜ T28_T29_T30
F11 LA VENUS ➜ S7_ / _ / S14 ➜ S64_S17_S23 ➜ T8_T30_T53
F12 UN CORPS DE PETITE FILLE ➜ S35_S36/ ➜ S6_S25_S27 ➜ T8_T46_T47
F13 SOMBRES RECOINS ➜ S37_S38_S39 ➜ S12_S28_S43 ➜ T37_T38_T39
F14 L’EAU ➜ S 40_S41_S42 ➜ S1_S4_ S58 ➜ T70_T71_T72
F15 VIBRATIONS DE L’ENFANCE ➜ S43_S44_S45 ➜ S49_S12_S38 ➜ T37_T38_T39
F17 SOUS LA COUETTE ➜ S49_S50_S51 ➜ S12_S35_S44 ➜ T49_T50_T51
F18 LA COIFFURE ➜ S52_S54_S79 ➜ S9_S61_S78 ➜ T40_T41_T42
F19 LE SILENCE ➜ S57_S58_S59 ➜ S14_ S76_S75 ➜ T43/
F20 TOUCHER ➜ S60_ S1_S53 ➜ S13_S2_ S55 ➜ T46_T47_T48
F16 L’ABEILLE ➜ S60_S77_S78 ➜ S44_S1_S4 _S9 ➜ T4_T41_T47
F21 LES SENTIMENTS ➜ S61_ S62_S63 ➜ S59_S56_S47 ➜ T61/
F22 LA RUPTURE ➜ S64_S65_S66 ➜ S5_S20_S10 ➜ T4_T9_T39
F23 L’ACCIDENT ➜ S67_ S68_S69 ➜ S73_S74_S25 ➜ T52_T53_T27
F24 L’OURS EN PELUCHE ➜ S70_S71_S72 ➜ S4_S58_S65 ➜ T4_T71_T72
Les résidences marseillaises
Les résidences simultanées dans des structures de création à Marseille permettent au projet Immémorial de nouveaux développements : une réflexion critique sur l’articulation sémiotique du son et du visuel au MIM (grâce notamment à des écoute et visionnages collectifs de pièces vidéo), un travail de la matière sonore (nouveaux prélèvements, traitement du son, séquençage du son des vidéos en 80 Bounces différents) avec Lucien Bertolina à Euphonia, la spatialisation du son suivant des trajectoires spécifiques avec Charles Bascou au GMEM.
Ainsi à partir d’un corpus de 26 films vidéos (d’une durée de 1 à 6mn), sont déterminées des éléments sonores : 3 sons spécifiques par film et 3 sons associés, c’est-à-dire spécifiques à d’autres films parmi les 26. Chacun de ces sons est diffusé selon 3 trajectoires (modalités de diffusion spatiale particulières).
Dans le dispositif d’Immémorial-version 5 (ingénieur Multimédia : Luccio Stiz), les films sont appelés par le visiteur, aux images sont indexés des instants-clefs qui déclenchent les événements sonores (des sortes d’ambiances sonores) de manière aléatoire. Les événements se déroulent depuis le début ou un instant particulier de la time-line (de sorte que l’on entende pas systématiquement le début des clips sonores et jamais la fin.) Le mode de diffusion (spatialisation) vient moduler la perception des sons.
Le dispositif s’affirme donc comme un système clos avec des bases de données (et ouvert jusqu’à constitution complète de la base) et un système de relations complexes entre différentes informations sensorielles (visuelles et sonores) qui évoquerait le fonctionnement mémoriel : mise à jour des perceptions et des souvenirs, contamination sensorielle, débordement ou chevauchement des informations.
Un premier happening-concert aura lieu en février à la Cité de la Musique de Marseille pour rendre compte de ce travail sonore.
Ci-dessous, le schéma d’organisation des données visuelles, vidéo et sonores (travail mené avec Euphonia), ainsi que de la diffusion spatiale du son (GMEM).
2010-2011-2012
Catégories :
INTRO/MENU
C1 LES LIEUX
C2 LES PERSONNES
C3 LES SONGES
C4 LES SENSATIONS
C5 LES EVENEMENTS
Les trajectoires sonores travaillées avec Charles Bascou au GMEM sont en réalité des comportements liés à la matière sonore et ses possibles modifications (ex T9) ou des comportements liés aux modalités de diffusion d’après l’analyse des paramètres de la matière sonore (clarté, mise en relief des attaques, accélération du déplacement sonore suivant les variations de l’amplitude sonore par exemple) avec des profiles spatiaux de diffusion (ou des comportements spatiaux du son) qui mettent en évidence les paramètres (ex T28 ou T30).
Comme les comportements tiennent comptent des spécifités de chaque pièce sonore (S1 à S26), les trajectoires T1 à T26 sont en fait modulées : la trajectoire T1 n’est pas rigoureusement la même pour S1, S2 ou S3.
Trajectoire ou comportement ou reconfiguration sonore ?
La trajectoire est une sorte de cheminement, avec un début et une fin. Le comportement est ce sur quoi on agit pour provoquer la sensation d’un mouvement ou d’une dynamique sonore. T7 permet aux sons d’être diffusés par attaque avec des sauts transitoires : la diffusion n’est pas celle d’une trajectoire sonore continue qui traverserait la pièce par exemple mais une progression dynamique éclatée avec des ruptures et une importante segmentation. T7 propose de synchroniser l’attaque et le saut d’un point à l’autre de l’espace de diffusion.
Nous avons néanmoins gardé la dénomination «trajectoire» pour des raisons pratiques pour désigner ces schémas comportementaux qui définissent la discrétisation du son dans l’espace et définissent les portions sonores assignées à tel ou tel point de l’espace pour tel ou tel événement sonore.
Liste des trajectoires :
T4 : son texturé (bois sec, poussière) diffusion par attaque, saut transitoire (passage d’une enceinte à l’autre à chaque attaque) dans une petite zone (avant gauche, trajectoire dessinée à la souris) : convolution avec son de bois et de craquements.
T7 : par attaque, saut transitoire (passage d’une enceinte à l’autre à chaque attaque) dans une petite zone (avant gauche, trajectoire dessinée à la souris)
T8 : Lissajous holoedit (diffusion selon une progression plutôt sphérique, englobante suivant la courbe de Lissajous) cf. Fig. 1
T9 : oscil-blur (filtre passe-bas : progression diffuse avec amplification progressive des basses fréquences, suppression des hautes fréquences et augmentation progressive du volume sonore)
T10 : reprise de la T30 : balancement avec des effets d’accélération liée à l’intensité sonore.
T11 : reprise de la T9.
T12 : balancement latéral léger, flottement, bercement.
T20 : rendre compte d’une désorientation par le son et par le changement de sortie (saut d’une enceinte à l’autre, disposée à l’opposé). Une seule trajectoire appliquée à tout le film en fonction du time-code :
sauts à : 00:00, 00:01, 00:04, 00:17, 00:18, 00:19, 00:23
00:26 ➜ 00:45 Le son sort de toutes les enceintes, de façon diffuse (englobante)
sauts à nouveau à : 00:45
00:55 ➜ 01:16 Le son sort des enceintes en dessinant une trajectoire de l’avant vers l’arrière. Puis 01:16 ➜ 01:53 Le son sort en dessinant une trajectoire circulaire en passant doucement d’une enceinte à celle qui la jouxte.
sauts à nouveau à : 01:53, 02:03, 02:14, 02:20, 02:36
02:40 ➜ 03:02 Le son sort de toutes les enceintes, de façon diffuse (englobante)
sauts à nouveau à : 03:02
03:13 ➜ 03:40 Le son sort en dessinant une trajectoire circulaire en passant doucement d’une enceinte à celle qui la jouxte.
sauts à nouveau à : 03:40, 03:45, 03:47, 03:52, 03:56, 03:58
04:02 ➜ 04: 30 Le son sort de toutes les enceintes, de façon diffuse (englobante)
sauts à nouveau à : 04:30, 04:40
04:40 ➜ 04:52 Le son sort en dessinant une trajectoire circulaire en passant doucement d’une enceinte à celle qui la jouxte.
sauts à nouveau à : 04:52, 04:53, 04:54, 04:56
05:00 ➜ 05: 43 Le son sort des enceintes en dessinant une trajectoire de l’avant vers l’arrière.
T27 : Pour isoler les sons, les travailler par touche, en faisant une sélection, en gommant une partie de l’information. Pulse aléatoire, déclenchement par attaques : ouverture de «portes» temporaires de sons +réverb.
T28 : suivant la brillance (la clarté) du son et une trajectoire en forme de serpent
T29 : courbe de Lissajous avec accélération du déplacement du son (du passage d’une enceinte à une autre) en fonction de l’évolution de l’amplitude du son.
T30 : balancement avant-arrière (effet de pendule avec une trajectoire incurvée) + une légère réverb.
T37 : par attaque avec des sauts transitoires suivant une trajectoire circulaire (une ronde) : à chaque nouvelle attaque, le son sort d’une nouvelle enceinte en dessinant un cercle, ou une ronde dans la pièce.
T38 : par attaque, saut transitoire (passage d’une enceinte à l’autre à chaque attaque) dans une petite zone (arrière droite, trajectoire dessinée à la souris)
T39 : très lente traversée de la pièce avant-arrière avec réverbération enveloppante.
T40 : reprise de la T53, vers une tension maximum. Introduisant des décalages de fréquences (décalage calculé en fonction de chaque son). Le volume reste stable (pas de pics) par contraste aux trajectoires qui précèderont et suivront.
T41 : son texturé (corde) un peu métallique. Cette trajectoire tire le son vers des plus hautes fréquences.
T42 : qui avance dans la pièce (le son vient de l’avant vers l’arrière sur les côtés) en s’enrichissant (le son est traité sur une fréquence au début, puis 2, 3 et enfin 4 (élargissement du spectre traité).
T43 : Une trajectoire qui s’applique à tout le film et non indépendamment à tel ou tel son en suivant des indications liées au time-code :
Bounce saut transitoire gate (reprise de T61):
00:00 ➜ 00:34 (détacher les notes, les isoler en en sélectionnant quelques unes et en les faisant durer) /00:34 ➜ 02:31 (faire craquer en détachant des notes, supprimer l'effet "glissant" de l'eau) /02:31 ➜ 03:17 (son le plus fin possible : doux et audible à la fois) /03:17 ➜ 04:07 (trop illustratif, faire craquer en détachant des notes, supprimer l'effet "glissant" de l'eau) /04:35 ➜ 04:03 (qui se calme soudain) /
Bounce pour étirer le son en le rendant plus rugueux, abrasif :
04:07 ➜ 04:31 (le plus aigu et le plus ténu possible comme un fin prêt à casser) /04:31 ➜ 06:21 (détacher les notes, les isoler, rupture maximum, contraste, cassure, il faut surprendre l'auditeur avec fading à la fin) /06:21 ➜ 06:34 (son le plus fin possible : doux et audible à la fois)
T46 : proche de T53 en jouant sur l’intensité de la réverb et la vitesse de retour. Avec des tonalités métalliques : ambiances atmosphériques.
T47 : le son est texturé avec du bruit (!) : création d’un filtre de bruit (grésillement) appliqué au son. Effet tactile, effet d’air soufflé parfois. Son étouffé obtenu en reprenant la T70.
T48 : appliquer un son de tabla (frottage) et de bois.
T49 : oscil-blur-bass (oscillation couplée entre une amplification des basses fréquences - filtre passe-bas - et une augmentation du volume sonore comme en T9 mais avec amplification des basses plus marquée encore).
T50 : près-loin spatialisation par amplitude (effet loupe avec mise en relief des sons les plus faibles diffusés au centre ou en zone rapprochée et diffusion éloignée, en périphérie des sons les plus forts).
T51 : balancement à l’arrière (effet de pendule avec une trajectoire incurvée courte, grande focalisation sur les enceintes - petite zone, le son ne bave pas d’une enceinte sur l’autre)
T52 : Heurté, par attaque avec des sauts transitoires suivant une trajectoire aléatoire (modification de la T37) avec accélération et intensification du phénomène. Perte d’équilibre.
T53 : Système d’écho avec réverbération dans la boucle, avec modulation de délai qui entraîne une modulation de hauteur de note. effet «plombant», malaise, perte de conscience.
T61 : Une trajectoire qui s’applique à tout le film et non indépendamment à tel ou tel son en suivant des indications liées au time-code :
00:02 ➜ 01:08 (doux et qui se déglingue légèrement peu à peu) /01:08 ➜ 02:44 (période plus accidentée, courbe de lissajou, accélération, perte de repère) /02:44 ➜ 03:35 (qui se réorganise peu à peu) /03:35 ➜ 04:03 (qui se calme soudain) /04:03 ➜ 04:38 (très doux et de plus en plus lisse) /04:38 ➜ 06:21 (toujours très doux et lisse, mais qui s’allonge, qui traîne).
T70 : Qui s’amenuise, qui faiblit. Programme max pour retravailler le timbre du son après analyse des fréquences, réduction du nombre d’éléments sonores (mise en relief de la matière sonore et altération : effet de compression, perte sélective de l’information). Spatialisation : le son est d’abord très localisé (sur deux enceintes devant à gauche), englobant (sur 8 points) et « sort » vers l’arrière (sur 3 enceintes).
T71 : Qui gémit, qui craque. Programme max pour retravailler la clarté du son après analyse des fréquences, ajout progressif de bruit, suppression du lissage : sauts, craquements, crépitement. Ajout d’accidents.
T72 : Son original + en traîne : « Qui dégouline et se métamorphose. Idem T70 et T71 avec un fort lissage d’amplitude et fréquence (200 env.)»
Fig. 1 : T8 - Schéma de diffusion dans l’epace suivant la double courbe de Lissajous et trajectoire appliquée aux 6 sons de F3.